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“Morpho Nestira” recensito su Music in Belgium

Marzo 19, 2009 - Album reviews

Belgio e Olanda sono Paesi molto vicini tra loro e purtroppo anche le recensioni che vengono da quelle parti hanno lo stesso tono.

La recensione dettagliata di Morpho Nestira a cura di Eric Piettre su Music in Belgium, infatti, ha in comune con quella apparsa qualche tempo fa sull’olandese DPRP la critica ad alcuni aspetti del disco, soprattutto in relazione alla “profondità del suono” e all'”utilità” di alcuni insert sonori.

Ad ogni modo il giudizio globale è più che positivo e non possiamo che ringraziare Eric per il tempo che ha dedicato alla nostra musica e per i consigli che indirettamente ci dà per migliorarci.

Groupe italien fondé en 1993, If a commencé par jouer des reprises de Pink Floyd, Queen, des Beatles, etc, en y ajoutant des compositions propres, et ce jusqu’en 2000, quand le groupe met alors fin à ses prestations. Trois des quatre membres originaux réaniment le groupe en 2004, qui voit arriver un nouveau chanteur dans la personne de Paolo De Santis et en 2007 le batteur Luca Di Pardo les rejoint. If a enregistré depuis sa reformation quatre albums, dont le dernier album « Morpho Nestira », réalisé en 2008, est le plus abouti.

« Morpho Nestira » est construit sur un concept basé sur le constat que tout a un prix, que chaque chose est un produit, que chaque chose est un bien et qu’une Machine gigantesque a été générée sur ces règles. La Machine est maintenant une part de nous tous et inversement, nous sommes une part de La Machine, devenus les matériels humains calés et coincés dans ce nouvel ordre mondial « Produire et Consommer », ce thème rappelant celui de Porcupine Tree dans son
« Fear for a blank planet ». Comme les paroles traitent de cette restitution humaine au matérialisme, If a musclé sa musique, les rythmes étant plus puissants et le son plus heavy. Ce n’en est pas pour autant du métal, les références d’If étant en vrac du côté des déjà cités plus haut Beatles, Pink Floyd, Queen, mais aussi de Mark Knopfler, U2, Police, Genesis, Jimi Hendrix Experience, Cream, Foo Fighters, Bush, Tool, Bob Marley, Pete Townshend, pour ne citer qu’eux. Bref, des références diverses, principalement seventies. Pour autant, If n’est en aucune manière un clone d’un de ces groupes ou artistes, et réussit à proposer un rock tendance prog, original et varié.

Tous les titres se suivent sans temps mort entre eux, ce qui soutient le thème général de l’album. Quelques parties parlées, en anglais, en italien et en espagnol, ainsi que des effets spéciaux viennent consolider le concept, sans que cela enrichisse vraiment l’ensemble, certains de ces passages étant même trop longs et superflus tant ils n’apportent rien de plus à l’oeuvre. C’est justement un court monologue féminin qui introduit le premier morceau, « You need », assez dynamique, instrumentalement impeccable, qui se termine aussi par un bref monologue masculin. Autre titre enlevé, « Poison », avec un refrain marquant. Le chant de Paolo De Santis manque de conviction dans les parties plus hard.

Deux instrumentaux de bonne facture, sur les douze compositions, « Morpho Nestira Part 1 » et « Morpho Nestira Part 2 », le premier sur un rythme latino, le deuxième débutant sur un piano jazzy séduisant et poursuivant de manière plus symphonique, tout en légèreté, pour finir plus énergiquement. Les parties de claviers de Claudio Lapenna et de basse de Franco Bussoli sont à mettre en exergue, tant elles sont judicieuses et jouissives, celles de piano sont en général très réussies et pleines de feeling, celles de basse étant enlevées et riches. Le solo de clavier dans «Learning to communicate » en constitue un bel exemple. « Thirsty » doit pas mal au Pink Floyd de la période entre « Dark Side of The Moon » et « The Wall », avec un solo de saxophone très en phase « floydienne ». « Unknown eyes » est tout en finesse, avec des chœurs rappelant ceux d’Ayreon et s’impose comme un des meilleurs morceaux de « Morpho Nestira ». « Naked » montre des accents à nouveau floydiens et « Empty » est plus prog. « Oceans of Time » clôture l’album comme il a commencé, c’est-à-dire avec un moreau basé sur un rythme pop rock de bon aloi. Toutes les compositions sont signées de la main du guitariste Dario Lastella, exceptée « Morpho Nestira Part 2 », cosignée avec Claudio Lapenna.

Dario Lastella, décidément la cheville ouvrière du groupe, a aussi produit l’album et les instruments ressortent tous bien distinctement et de façon équilibrée. Toutefois, l’ensemble donne trop souvent une impression d’amateurisme. Il manque de l’ampleur et de la profondeur, la voix est parfois trop mixée en avant, les riffs hard pourraient être plus puissants. Ceci dit, cela n’empêche pas d’apprécier un disque avec pas mal de qualités dont l’enthousiasme des musiciens et la qualité des compositions ne sont pas les moindres.

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