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Reset su Highlands Magazine

Posted By: dario On:


Bellissima recensione di Didier Gonzalez sull’ultimo numero del giornale francese Highlands Magazine.

La formation italienne IFSOUNDS revient sur le devant de la scène avec un cinquième album, RESET, publié simultanément en langue anglaise et en langue italienne. Le groupe du guitariste/claviériste Dario LASTELLA se montre toujours aussi tonique, et engagé à fond dans la création d’une musique contemporaine puisant aux sources d’un rock progressif teinté de fusion ainsi que d’influences métal à travers certaines sonorités de guitare (When I Was Born Again).
FR9364 apparaît encore plus rude, avec ses stridences de guitare, ses bruitages, sa rythmique assurant un tempo perpétuellement changeant, mettant en avant une basse virtuose et une six cordes aux sonorités incendiaires. 4014 démarre sur une introduction résolument rock, au riff de guitare imparable, avec section rythmique à l’avenant (Fabio DE LIBERTIS, basse et Gianni MANARITI batterie). Le chant de RUNAL, rugueux à souhait évoque les meilleurs ténors anglais de blues-rock, on songe aux GROUNDHOGS ou à Robin TROWER tandis qu’au delà des stridences métalliques d’une guitare aux sonorités incandescentes, la basse aux sonorités mystérieuses et étranges, se découpant à la perfection, occupe un rôle central.
Changement total de décor avec Laura, exquise ballade interprétée par le chant radieux de RUNAL, dans un tout autre registre. Guitare acoustique transparente, piano romantique, puis violoncelle langoureux se relaient pour un accompagnement délicat, agrémenté par une furtive séquence de flûte.
La fournaise est de retour dès I’ve Never Hated Anyone, pour un moment de blues-rock rapeux des plus incandescents, où sonorités de guitare sauvage côtoient une section rythmique emportée. Le chant, incandescent emporte tout sur son passage, tout en sachant faire preuve lors de certaines séquences de plus de nuances.
Run Away change de registre, offrant un progressif symphonique plus aérien, marqué par la signature de claviers vintage, et du Minimoog en particulier. Bien vite, cependant, la tension monte, basse et batterie entrent en action
de façon virulente, tandis que la guitare accentue sa pression. Le chant oscille entre un registre assez vif et un timbre
plus ouaté.
Flashback renoue avec la fournaise, avec une introduction sans concession, guitare plombée et rythmique d’airain… Ce n’est que faux semblant, le chant mélodieux de RUNAL surgit, dessinant une mélodie vocale d’excellente tenue, accompagnée par le piano de Claudio LAPENNA en son final.
Fading To Blue débute par une attaque à la guitare sèche, dévoilant une très belle ballade superbement interprétée par un chanteur à la voix des plus mélodieuses. Guitare acoustique et enrobage orchestral hissent le morceau vers les cimes tandis que la tension monte inexorablement en direction de la voûte céleste…
L’introduction plus inquiétante et indus de Reset change complètement de décor, la section rythmique esquissant un
tempo médium, tandis que la guitare électrique dessine quelques zébrures des plus incandescentes, bientôt soulignées par un synthétiseur enveloppant. Basse et guitare accentuent leur pression pour créer un ensemble de sonorités assez étouffantes.
Après une outrancière et pesante introduction qui fait froid dans le dos, où une guitare au son sale et déliquescent se
fait entendre The Tide démarre sur un tempo rock, avec guitare électrique proéminente. Le chant nasal de RUNAL se
porte en avant et on est propulsé dans une musique aux tonalités de plus en plus saturées, épaisses, aux guitares électriques particulièrement abrasives et embrasées. Après un solo de guitare tortueux et torturé, la conclusion, surprenante, innattendue, abrupte nous plonge dans l’élément aquatique.
Un tel album, plutôt oppressant dans son ensemble malgré de brefs moments de quiétude est intéressant à plus d’un titre. Il se situe dans un ailleurs musical, alliant un ensemble d’influences improbables agencées avec intelligence.
La musique d’IFSOUNDS s’avère indéniablement originale et met en avant un ensemble d’instrumentistes virtuoses.
Les compositions bien qu’assez sombres sortent de l’ordinaire et s’apprécient assez facilement au bout de quelques auditions.
Par ailleurs, cet album offre de temps à autre une couleur rock grand teint, superbe, interprétée par un ensemble de
musiciens engagés et inspirés. C’est un bel ouvrage. (****)


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